Agir sur le terrain

La Réserve Africaine de Sigean est partenaire des programmes de conservation, associations et ONGs listées ci-dessous.

Programmes en cours (2022/2024)

Afrique – Sahel
Sahara Conservation 2023

Créée en 2004, Sahara Conservation (anciennement Sahara Conservation Fund) est une ONG internationale agréée aux Etats-Unis et en France. Fondée en réaction au phénomène d’extinction que subit la biodiversité du Sahara et du Sahel, Sahara Conservation concentre son action sur la sauvegarde et la restauration de la faune et la flore de cette région qui figurent, aujourd’hui, parmi les plus menacées de la planète, et sur la protection des vastes paysages désertiques leur permettant de survivre.

Ses projets se fondent sur la création et la gestion d’aires protégées et de corridors pour la faune, la réintroduction d’espèces éteintes à l’état sauvage ou fortement menacées, la formation et le renforcement des compétences des professionnels africains travaillant à protéger la biodiversité – et ce, notamment dans le cadre des inventaires de faune et du suivi écologique.

Ces activités répondent à un programme de conservation élaboré sur mesure et basé sur l’expertise reconnue des membres de l’organisation, se focalisant prioritairement sur un éventail d’espèces-clés : gazelle dama, addax, oryx algazelle, autruche, carnivores, outardes, etc.

Plus d’infos : https://saharaconservation.org/.

Sahara Conservation a également pour priorité d’éveiller l’intérêt de la communauté internationale à l’égard des espaces naturels de cette zone oubliée du continent africain, en mettant en valeur les actions et projets de conservation qui peuvent y être entrepris.

Au cours de la dernière décennie, Sahara Conservation a ainsi obtenu des résultats attestés et remarquables, tels que la création de Réserve Naturelle Nationale de Termit et Tin Toumma, la plus grande aire protégée terrestre d’Afrique, au Niger, ou la réintroduction de l’oryx algazelle, espèce déclarée éteinte à l’état sauvage depuis les années 1980, au Tchad.

Afrique – Niger
ASGN (Association de Sauvetage des Girafes du Niger)

L’ASGN est une association qui depuis 2001 protège les girafes en amenant les habitants à considérer l’animal comme un patrimoine et une ressource. Connaissant au plus près les difficultés de son pays, elle intervient selon une approche intégrant conservation et développement.

Protéger la girafe et son habitat n’est possible que si l’association implique les populations humaines locales en les sensibilisant à la nécessité de préserver leur environnement et en les aidant à trouver des solutions de développement.

Dernières d’Afrique de l’Ouest et uniques représentantes de la sous-espèce Giraffa camelopardalis peralta, ces girafes étaient autrefois répandues par milliers du Sénégal au Niger. Décimées par l’extension des zones cultivées, la chasse et la progression de la désertification, elles se sont isolées dans les années 80 au sud-est du Niger dans une zone peuplée, marquée par l’élevage et la culture du mil.

En 1996, elles n’étaient plus que 49. Depuis, leur population n’a cessé de croître, elles seraient aujourd’hui plus de 850 !

L’ASGN verse des microcrédits aux groupements paysans qu’elle encadre pour encourager le développement d’activités génératrices de revenus au sein des villages : élevage de moutons, cultures maraîchères, vente de galettes et de beignets…

Chaque membre perçoit de 15 à 73 euros. L’argent est prêté pendant 6 mois, au terme desquels l’ASGN le récupère, sans intérêts, au profit immédiat d’un groupement voisin.

Plus d’infos : https://www.facebook.com/ASGNofficiel

Avec le développement de la population de girafes, l’équipe de l’ASGN considère nécessaire et important de se déplacer dans les villages qui redécouvrent ce grand mammifère. Pour aller dans ces villages et permettre à la population locale de considérer la girafe comme un animal important pour leur communauté il apparaît nécessaire de pouvoir, après les réunions de sensibilisation, proposer ces micro-crédits aux groupements de femmes présents dans un premier temps.

Et dans un second temps, il est aussi bénéfique d’envisager des actions de récupérations de terres pour favoriser la régénération du couvert végétal, en faveur des girafes et pour diminuer les conflits d’usage potentiels et dans les champs agricoles.

Afrique – Côte d’Ivoire
Nature Conserv’Action : Aide à la création d’une réserve communautaire en périphérie du Parc National de Taï (2023)

L’Association Nature Conserv’Action est une association loi 1901 dédiée à la conservation de la biodiversité et à la sensibilisation à l’environnement, créée en 2017 par de jeunes biologistes de l’Université de Montpellier, dans l’objectif de mener des projets liant science, conservation et vulgarisation.

A travers une approche pluridisciplinaire, l’engagement de Nature Conserv’Action est de contribuer à la conservation des écosystèmes en partenariat avec les organisations et communautés locales.

Les principaux objectifs de l’Association sont de (1) appuyer et soutenir des projets de conservation pilotés par des organisations et communautés locales; (2) développer des projets de recherche fondamentale et appliquée en impliquant étudiants, chercheurs, et gestionnaires locaux; (3) former, accompagner et renforcer les capacités des partenaires en partageant son expertise technique et scientifique; (4) communiquer et vulgariser au grand public les enjeux de la conservation communautaire et de la science participative et ouverte.

Son territoire d’actions est constitué par la France, l’Amérique du Sud (projets en cours au Pérou) et l’Afrique de l’Ouest.

Depuis 2018, l’Association Nature Conserv’Action pilote un projet de conservation communautaire en Amazonie Péruvienne en collaboration avec son partenaire AMPA – Amazonicos por la Amazonia, en réalisant des inventaires participatifs de reptiles et amphibiens et en renforçant les capacités de 8 associations de gestionnaires de concessions de conservation.

L’Association entreprend désormais des projets similaires en Afrique de l’Ouest. L’Association Nature Conserv’Action démarre ainsi en 2022 ses deux projets long-terme : (1) “Conservation Communautaire en Côte d’Ivoire” et (2) “Contribuer à la conservation par la recherche, avec des technologies innovantes : les drones pour faciliter le suivi des populations de crocodiles”.

De premières phases de terrain sont prévues pour 2023 et 2024 pour appuyer la création d’une réserve communautaire volontaire dans la zone périphérique du Parc National de Taï; et pour renforcer les démarches de conservation des reptiles et amphibiens (inventaires participatifs, formation des gestionnaires, conception de matériel pédagogique) au sein d’un corridor de réserves naturelles à l’Est de la Côte d’Ivoire (Forêt classée de N’ganda N’ganda ; Parc national des Îles Ehotilé ; Réserve Naturelle Volontaire de la Forêt des Marais Tanoé-Ehy).

Afrique – Sénégal
Panthera : Protection du Parc Niokolo-Koba

Le Parc National de Niokolo-Koba est un parc national figurant sur la liste du Patrimoine mondial de l’UNESCO et sur celle du Réseau mondial des réserves de la Biosphère (M.A.B).

Située à 650 km à l’Est de Dakar dans le Sud-Est du Sénégal près de la frontière guinéenne, cette réserve abrite une riche diversité faunistique : lions, lycaons, chimpanzés d’Afrique Occidentale, Élands de Derby, Éléphants…

Un Patrimoine en Péril

Cible de trop nombreuses menaces telles que le braconnage, l’orpaillage illégal, l’assèchement prématuré des points d’eau… le parc est gravement menacé depuis 2007. Certaines espèces sont dans une situation préoccupante, en particulier les grands carnivores comme les lions et les lycaons.

PANTHERA

Panthera est une organisation non gouvernementale et à but non lucratif spécialisée dans à la conservation des félins. Fondée en 2006 aux États-Unis, elle dispose depuis 2016 d’une antenne française. En s’appuyant sur l’expertise des plus grands spécialistes mondiaux, elle étudie et développe des actions globales de protection des 40 espèces de félins sauvages.

Panthera travaille avec plus de 200 partenaires locaux et agit dans 36 pays.

Plus d’infos : www.panthera.org/france.

La Réserve Africaine de Sigean soutient l’association Panthera dans la protection renforcée d’une zone cruciale pour la faune sauvage dans le Sud-Est du Parc de Niokolo-Koba.

Panthera et la direction des Parcs Nationaux (DPN) du Sénégal mettent en place différents programmes de patrouilles de rangers et de surveillance dont les missions sont les suivantes :

  • Surveiller et prévenir des orpaillages clandestins, du braconnage, des activités illégales
  • Mettre en place des réseaux de communication locale et placer des caméras de surveillance PoacherCam (fabriquées et développées par Panthera)
  • Équiper et former les patrouilles de garde à pied et en véhicule
  • Rénover les pistes et routes, ainsi que les bâtiments et postes de garde.
  • Recenser et évaluer la mégafaune locale présente
  • Surveiller les états des différents points d’eau du parc.

Afrique – République Démocratique du Congo
J.A.C.K : Recueil et soins aux chimpanzés orphelins (2018/2022)

La République Démocratique du Congo (RDC) héberge près de la moitié des chimpanzés vivant à l’état sauvage. Bien que ce pays ait reconnu les accords de protection des grands singes dans les années 90, très peu de mesures ont cependant été prises dans le sud du pays pour les protéger.

De nombreuses menaces pèsent sur les chimpanzés :

  • La déforestation : la pression démographique et l’exploitation des ressources naturelles (bois, pétrole, minerais) impactent lourdement les habitats naturels des chimpanzés par l’urbanisation et l’accroissement des surfaces cultivées ou exploitées.
  • Le braconnage : Les chimpanzés sont chassés pour leur viande (viande de brousse). Les très jeunes individus sont pris vivants et revendus illégalement comme animal de compagnie pour les riches particuliers.
  • Les maladies : par leur grande proximité évolutive, chimpanzés et êtres humains partagent de nombreux agents pathogènes. Certains sont redoutables et à l’origine de véritables hécatombes et de catastrophes sanitaires. C’est le cas par exemple du virus EBOLA

Les Amis de J.A.C.K

L’association « Les Amis de JACK » (LAJA) est une association Française de type loi 1901 et gérée par une équipe de bénévole.

Elle a été créée afin de soutenir moralement et financièrement le sanctuaire J.A.C.K (Jeunes Animaux Confisqués au Katanga) situé en République Démocratique du Congo.

L’objectif principal de J.A.C.K est de mettre fin au trafic illégal de chimpanzés dans la Province du Haut Katanga en sensibilisant les populations locales et en recueillant les chimpanzés rescapés du trafic et saisis par les autorités congolaises.

Plus d’infos : http://lesamisdejack.org

La Réserve Africaine de Sigean soutient l’association Les Amis de JACK dans la protection des chimpanzés dans le Sud du Parc.

Le Ministère Congolais de l’Environnement, de la Conservation, de la Nature et du Tourisme (MECNT) procède aux saisies des chimpanzés détenus illégalement et les confie ensuite au sanctuaire J.A.C.K. qui les soigne et les intègre dans des groupes sociaux au sein desquels ils réapprennent les codes comportementaux de leur espèce.

L’objectif étant, à terme, de pouvoir relâcher les groupes ainsi formés dans une zone protégée, selon des protocoles déjà utilisés avec succès par d’autres sanctuaires africains.

Le sanctuaire a également construit un centre d’éducation dans lequel il accueille régulièrement des écoliers et des visiteurs pour les sensibiliser à l’importance de préserver les chimpanzés, l’ensemble de la faune sauvage et l’environnement en RDC.

Afrique – Guinée
CCC : Centre de Conservation pour Chimpanzés (2020/2022)

Le centre se trouve en République de Guinée, en plein cœur du Parc National du Haut-Niger dans la préfecture de Faranah. C’est un sanctuaire créé en 1997 pour faire face à la situation d’urgence dans laquelle se trouvent les populations de chimpanzés. Trésor du patrimoine guinéen, leur nombre ne cesse de diminuer approchant le seuil de l’extinction.

Les missions du CCC :

  • RECUEILLIR : Saisis par les autorités guinéennes, les chimpanzés orphelins sont recueillis afin de leur offrir les meilleures conditions de vie possibles et les préparer à un retour à la vie sauvage.
  • RELACHER : Afin de retrouver la liberté et leur habitat naturel, les chimpanzés recueillis suivent un long processus de réhabilitation de plusieurs années au CCC.
  • SENSIBILISER : Les populations locales sont sensibilisées aux menaces pesant sur les chimpanzés. Elles apprennent l’importance de protéger cette espèce ainsi que son habitat.
  • PARTICIPER : Le Centre participe activement au développement communautaire des populations vivant aux alentours du sanctuaire et des sites de relâcher.

Plus d’informations sur https://www.projetprimates.com/

Europe – France
Goupil Connexion : création d’une plaquette d’équarrissage pédagogique sur les contreforts héraultais des Causses du Larzac.

GOUPIL Connexion est une association qui a pour mission :

  • La sensibilisation et l’éducation à la nature, l’engagement des citoyens envers sa protection,
  • Le soin à la faune sauvage locale en détresse et aux territoires dans lesquels elle vit,
  • Le soutien et le renforcement des actions en faveur des populations animales en difficulté,
  • L’action agro-environnementale en collaboration étroite avec les cultivateurs et les éleveurs

Au-delà de son travail de centre de soins à la faune sauvage, Goupil Connexion a l’ambitieux projet de réhabiliter un domaine de 77ha qui sera dédié à la conservation de la biodiversité locale et à l’éducation environnementale. Un des axes développés sera la conservation des rapaces nécrophages. Les vautours ont en effet fait leur grand retour dans les Cévennes dans les années 80 et les Grands Causses sont l’un des rares endroits en Europe où la guilde complète de nos quatre espèces de vautours peut désormais être observée. Aujourd’hui ces oiseaux emblématiques ont retrouvé leur rôle d’équarrisseur naturel et sont redevenus d’indispensables alliés du pastoralisme.

Les placettes d’équarrissage sont des espaces clos, éloignés des zones urbanisées, dont l’aménagement est soumis à autorisation préfectorale et où les éleveurs locaux de petits ruminants peuvent déposer leurs animaux morts. Ce fonctionnement permet aux éleveurs de trouver une solution immédiate pour l’évacuation de leurs ovins ou caprins morts, sans devoir compter sur le ramassage organisé par l’équarrissage industriel dont la fréquence de passage ne permet pas toujours l’évacuation rapide des cadavres. A l’échelle du territoire, le réseau des placettes d’équarrissage permet également aux vautours de trouver une ressource alimentaire régulière indispensable à la bonne santé de leurs populations. Cette organisation est donc bénéfique à la fois pour l’homme et pour la nature.

L’originalité de la « placette pédagogique » de Goupil Connexion réside en la présence d’un observatoire muni de vitres sans tain qui permettra, sans perturber les repas des vautours, d’assister aux curées, d’accueillir des scolaires et de les sensibiliser au rôle des rapaces nécrophages.

Curée de Vautours fauves © Bruno Berthémy

Europe – France
COHAB : Développement d’un nichoir bioclimatique adapté aux épisodes caniculaires

COHAB est une association de préfiguration qui a pour mission de développer des solutions permettant d’améliorer la cohabitation Homme/Faune sauvage à travers 3 domaines d’activités :

  • La conception de passages pour la petite faune terrestre et arboricole dans le cadre des Trames Vertes et Bleues
  • Le développement d’habitats artificiels (nichoirs) pour les espèces cavicoles inféodées au bâti
  • La sensibilisation, la formation et la médiation, permettant de garantir une cohabitation réussie

L’augmentation de l’artificialisation des milieux diminue fortement le nombre de cavités naturelles (vieux arbres) et artificielles (dans le bâti) disponibles pour les espèces cavicoles. Cette perte d’habitat impacte notamment de nombreuses espèces d’oiseaux et de chauves-souris. Parallèlement, la faune sauvage doit faire face à une augmentation des températures moyennes ainsi qu’à une augmentation de la fréquence, de la durée et de l’intensité des événements extrêmes tels que les vagues de chaleur. Pour pallier au manque d’habitat et assurer la survie de ces espèces, des nichoirs sont couramment utilisés et installés, en ville, à la campagne et dans les milieux naturels. Cependant, des études révèlent l’impact négatif de certains nichoirs inappropriés notamment face aux épisodes de canicule, apparaissant de plus en plus tôt dans la saison de nidification des oiseaux.

L’objectif de ce projet est de concevoir un nichoir adapté aux besoins physiologiques des oiseaux et de permettre la survie de l’avifaune cavicole face au réchauffement climatique. En partenariat avec l’Université de Varsovie et le CNRS-CEFE de Montpellier, l’association COHAB développe des solutions permettant d’intégrer la biodiversité en ville, notamment au moyen de nichoirs bioclimatiques.

Europe – France
ADN Nature & CESTMed : sensibilisation à la protection de la faune pélagique de Méditerranée et prospections conservatoires des nids de Tortue caouanne sur le littoral des Pyrénées Orientales.

ADN Nature est une association qui a pour mission de créer des évènements ayant pour but de promouvoir, communiquer, sensibiliser, éduquer, produire des outils pédagogiques. L’association a pour objet de développer toute action visant à associer arts, culture et sciences pour faire connaître et protéger la biodiversité, inscrire la notion de biodiversité dans les domaines économiques et sociaux et plus largement, faire reconnaître la nature comme un bien universel.

Le CESTMed (Centre d’Étude et de Sauvegarde des Tortues de Méditerranée) est officiellement reconnu depuis 2007 comme centre de soins français des tortues marines de Méditerranée, devenant le seul établissement de ce type dans cette région.

Dans le cadre des 50 ans de la Réserve Marine de Cerbère-Banyuls et de son projet d’extension, l’association ADN Nature et le CESTMed s’associent et proposent l’organisation d’une journée de sensibilisation consacrée aux animaux du grand large, dont une tortue marine rescapée sera l’ambassadrice. Cet événement aura lieu le 7 juin 2024, veille de la Journée Mondiale des océans.

Suite aux découvertes de pontes de Tortues caouannes sur les plages du littoral méditerranéen ces dernières années, le CESTMed a lancé un programme de prospection dont le but est la recherche des traces de nidification des tortues marines sur les plages du littoral méditerranéen. Depuis 2016 en effet, plusieurs nids ont été recensés sur le littoral méditerranéen français, avec un record de 11 pontes découvertes en France en 2023. Le réchauffement climatique explique en partie cet afflux sans précédent, les côtes françaises répondant dorénavant mieux aux exigences climatiques de la Tortue caouanne.  

Ces évènements de ponte de plus en plus fréquents laissent à penser que d’autres pontes de tortues marines pourraient avoir lieu sur nos côtes. Ainsi, la mise en place d’un programme de surveillance élargi et efficace est nécessaire et urgente. Il permettra de protéger cette espèce en :

  • Lançant des campagnes de sensibilisation auprès du grand public et des scolaires.
  • Adoptant des protocoles scientifiques standardisés (suivi de la température, analyses génétiques, écotoxicologies, etc.).
  • Formant des acteurs professionnels locaux à la prospection des plages et la surveillance des nids.
  • Impliquant des acteurs bénévoles dans la surveillance des nids avant l’émergence des nouveaux nés
  • Organisant des sorties en mer pour prospecter des plages difficiles d’accès par la terre.
  • Éduquant des chiens renifleurs à la détection des nids.
  • Maximisant le développement et la survie des nouveaux nés (protection des nids envers les usagers des plages et les prédateurs, contrôle de la pollution lumineuse sur les plages pour éviter que les nouveaux nés ne soient désorientés, prise en charge les nouveaux nés affaiblis, etc.).

Par son soutien, la Réserve Africaine de Sigean aide à la mise en place d’un programme de conservation de la Tortue caouanne par le CESTMed sur la zone côtière d’Argelès sur Mer dans les Pyrénées Orientales.

Tortue caouanne en Méditerranée © Frédéric Larrey & Thomas Roger

Europe – France
LPO de l’Aude : « Au secours du moineau friquet »

Auparavant commun dans les paysages ruraux et périurbains, le Moineau friquet (Passer montanus), cousin du célèbre Moineau domestique (Passer domesticus), a régressé dramatiquement ces dernières décennies et a aujourd’hui quasiment disparu de certains départements français.

D’après les inventaires de terrain, ce serait l’un des passereaux ayant subi le déclin le plus lourd (-60%) ces 20 dernières années.

Les facteurs principaux sont la diminution de la ressource alimentaire (insectes en période de reproduction, graines de plantes sauvages pendant la période hivernale) et la raréfaction des sites favorables à la nidification (cavités : arbres creux, vieux murs …).

Dans l’Aude, cet oiseau protégé et menacé subsiste encore sur plusieurs communes mais les effectifs nicheurs semblent s’être considérablement réduits. Devant ce constat préoccupant et afin de ne pas arriver à une situation critique pour l’espèce dans le département, la LPO Occitanie a décidé de mettre en place des actions en faveur du Moineau friquet.

C’est avec ce projet qu’en janvier 2023, la LPO de l’Aude est l’une des 3 associations lauréates de l’appel à candidatures lancé par la Réserve Africaine de Sigean en faveur des programmes de conservation menés localement (départements 11/34/66). Elle reçoit 15 000 € pour ce projet.

Plus d’infos sur : https://aude.lpo.fr/

Moineau friquet (Passer montanus) © Roland Ripoll

Europe – France
Association Paysans de nature : Émergence d’un groupe « Paysans de nature » dans les Hautes Corbières (2023)

L’association Paysans de nature a pour objet de favoriser la défense et la production de biodiversité sauvage en mettant les espaces et espèces sauvages au cœur des préoccupations des paysannes, paysans et des autres habitantes et habitants des territoires.

L’association participe à la diffusion et à la mise en place de systèmes agricoles pour lesquels la défense de la biodiversité sauvage est une activité centrale. La création, la mise en gestion d’espaces naturels agricoles ou leur protection contractuelle ou réglementaire avec les paysannes et paysans est son objectif principal.

Concrètement, les paysannes et paysans du réseau s’engagent à améliorer la biodiversité dans leur ferme (laisser une place à la vie sauvage sous toutes ses formes), et à participer aux dynamiques d’installation dans leur territoire.

Ceci passe par un partenariat avec une organisation environnementale locale (association, gestionnaire d’espace naturel) au travers d’une charte d’engagements.

Dans les hautes Corbières, des paysans engagés ont pu prouver qu’une ferme peut à la fois avoir des effets très positifs sur la biodiversité sauvage, produire une alimentation de qualité et assurer un revenu. L’association Paysans de nature cherche à multiplier ces expériences positives et à regagner des terres aujourd’hui détériorées par le modèle agro-industriel qui a provoqué le déclin de la biodiversité.

Paysans de nature se situe à la croisée des préoccupations des organisations environnementales et des organisations agricoles. C’est sa spécificité et l’une de ses originalités.

C’est avec un projet de développement de son réseau audois qu’en janvier 2023, Paysans de nature est l’une des 3 associations lauréates de l’appel à candidatures lancé par la Réserve Africaine de Sigean en faveur des programmes de conservation menés localement (départements 11/34/66). Elle reçoit 15 000 € pour ce projet.

Plus d’infos sur : https://www.paysansdenature.fr/

Ferme Paysans de nature “La Rove de Fa” dans les Hautes Corbières © LM Préau

Europe – France
Association ADENA : Suivi de la migration des oiseaux en migration postnuptiale par baguage sur le site du Bagnas (2023)

L’association ADENA est une association de préservation et de sensibilisation à la nature, experte en zones humides littorales méditerranéennes. A la croisée du Bassin de Thau et de la vallée de l’Hérault, elle est située sur la commune d’Agde, en région Occitanie.

L’ADENA a ancré son action locale autour de la réserve naturelle nationale du Bagnas dont elle est gestionnaire depuis sa création en 1983. La réserve est née d’une mobilisation citoyenne souhaitant préserver cette zone humide remarquable de l’urbanisation.

Ainsi, depuis près de 40 ans, l’ADENA protège, anime et gère la réserve, en concertation avec les acteurs locaux. Aujourd’hui, l’expertise scientifique et pédagogique de l’ADENA s’étend sur un territoire élargi aux espaces connectés au Bagnas.

Elle œuvre activement dans les projets liés à la préservation des zones humides et travaille en partenariat avec les réseaux scientifiques, naturalistes et d’éducation à l’environnement (EEDD), locaux et nationaux.

Les données qui sont produites par ces programmes de baguage sont précieuses à la fois pour le gestionnaire et pour la communauté scientifique. En effet, dans un contexte de changement climatique, le suivi des populations d’oiseaux par la méthode de Capture-Marquage-Recapture (CMR) comme le baguage fournit, outre des données fondamentales pour la préservation et la gestion durable de l’avifaune, des informations précieuses quant aux adaptations de certaines espèces concernant leur voie migratoire, leur durée de séjour mais aussi leur taux d’engraissement.

Ces indicateurs sont intéressants pour mieux appréhender les enjeux de certains habitats, en dehors de la période de reproduction, mais aussi afin d’aborder les questions relatives à la ressource alimentaire potentiellement disponible sur un site.

Plus d’infos sur : https://www.adena-bagnas.fr//

C’est avec ce projet de camp de baguage qu’en janvier 2023 l’ADENA est l’une des 3 associations lauréates de l’appel à candidatures lancé par la Réserve Africaine de Sigean en faveur des programmes de conservation menés localement (départements 11/34/66). Elle reçoit 15 000 € pour ce projet.

Bruant des roseaux méditerranéen (Emberiza schoeniclus whiterbyi) © Antoine Joris

Afrique – Afrique du Sud
Save the Rhino : Lutte anti-braconnage dans le parc Hluhluwe-Imfolozi (2019/2020)

Le parc de Hluhluwe-Imfolozi est la plus ancienne réserve de vie sauvage d’Afrique, sous protection depuis 1895. D’une surface de 960 km2 et situé dans la province de KwaZulu-Natal (est de l’Afrique du Sud), il a été le berceau de la renaissance du Rhinocéros blanc au milieu du 20ème siècle.

Cette province héberge les plus fortes densités de rhinocéros d’Afrique du Sud et dans le parc vivent d’importantes populations tant de Rhinocéros blancs que de Rhinocéros noirs.

Avec de tels effectifs de rhinocéros, le parc a bien sur été la cible des braconniers pendant les années 2010. Plusieurs centaines de rhinocéros ont été abattus pour alimenter le trafic de corne de rhinocéros à destination de l’Asie du Sud-est.

SAVE THE RHINO

Active depuis 1992, “Save the Rhino International” (SRI) est la plus importante ONG européenne de protection des rhinocéros. Basée au Royaume-Uni, elle œuvre pour la protection des 5 espèces de rhinocéros à travers l’Afrique et l’Asie.

SRI apporte son soutien à 15 programmes de conservation africains et 5 programmes asiatiques, en récoltant des fonds auprès d’entreprises, de mécènes et de parcs zoologiques. En 2017/2018 grâce à SRI ce sont plus de 2M d’euros qui ont été injectés dans la conservation des rhinocéros en Afrique, consacrés à 88,6% à la lutte contre le braconnage.

Plus d’infos sur : https://www.savetherhino.org/

SOUTENIR LA LUTTE ANTI-BRACONNAGE

Suivant les recommandations de SRI, la Réserve Africaine de Sigean a choisi de soutenir le programme de lutte anti-braconnage dans la réserve de Hluhluwe-Imfolozi. Son soutien de 2019 permettra aux agents de la réserve de changer leur système de radio analogique pour un système numérique nettement plus efficace et sécurisé. Face à des braconniers toujours plus équipés et plus mobiles, il est en effet capital de disposer d’un arsenal de défense qui soit à la pointe de la technologie.

Europe – France
Fédération Aude Claire : Inventaires, préservation, sensibilisation autour d’une espèce méconnue et en danger : le pélobate cultripède (2022)

La Fédération Aude Claire est une association née en 1993 de la volonté d’associations souhaitant unir leurs compétences pour une meilleure gestion et une mise en valeur des milieux aquatiques. Elle œuvre pour la protection et la gestion des milieux naturels en général, ainsi que des espèces qui leur sont associées.

Les principaux objectifs d’Aude Claire sont de contribuer à la connaissance des espaces naturels et des espèces animales ou végétales présents sur son territoire d’action. Elle met en œuvre une politique de protection des espaces naturels remarquables. La Fédération contribue à la gestion de sites mais aussi informe et sensibilise le public.

Son territoire d’actions est constitué par les départements du bassin versant du fleuve Aude soit l’Ariège, l’Aude, la Haute-Garonne, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et le Tarn.

Le Pélobate cultripède est un amphibien atlantico-méditerranéen endémique du sud-ouest de l’Europe. Il affectionne les points d’eau ensoleillés des zones ouvertes de basse plaine ou sur certains causses.

Ses habitats sont menacés par l’urbanisation, la pollution des zones humides et comme tous les amphibiens il souffre de la circulation automobile et de la présence d’espèce invasives, en particulier les écrevisses américaines qui pullulent dans nos zones humides européennes depuis la fin du 20ème siècle.

Il semble bien que l’espèce s’éteigne en silence sur le littoral méditerranéen car les données naturalistes récentes indiquent un effondrement rapide des populations locales .

Aude Claire et la Réserve Africaine de Sigean s’associent pour créer une dynamique en faveur de la préservation de ce petit amphibien discret avant qu’il ne soit trop tard : localisation des dernières populations de pélobates, sensibilisation des acteurs territoriaux et convention de gestion avec les propriétaires des mares.

Pélobate cultripède – © Thomas Jonet

Europe – France
Aude Nature : Action de protection des populations d’hirondelles des villes et villages du Parc naturel régional de la Narbonnaise en Méditerranée (2022)

Aude Nature est une association fondée en 2006 et basée à Narbonne qui a pour buts la connaissance, la protection, la conservation, la mise en valeur du patrimoine naturel, culturel du département de l’Aude et des départements limitrophes.

Pour cela elle travaille à :

  • Développer des recherches et des études scientifiques (ornithologiques, botaniques) sur l’état des lieux d’habitats et d’espèces et le cas échéant formuler des préconisations de protection et de gestion.
  • Contribuer à la préservation de la flore et de la faune par la protection des habitats, leur entretien et/ou leur remise en état.
  • Mener des actions d’éducation à l’environnement et au développement durable pour différents publics, du grand public aux scolaires en passant par les services techniques chargés de l’aménagement d’espaces verts et de leur entretien.
  • Obtenir une stricte application des lois et règlements qui protègent les sites naturels, les habitats, la faune et la flore.

Ces 30 dernières années les populations françaises d’Hirondelles de fenêtre et d’Hirondelles rustiques ont diminué de près de 40%, principalement à cause de l’usage immodéré de pesticides dans l’agriculture et de la rénovation du bâti ancien. Il est impératif et urgent de faire un état des lieux pour pouvoir mettre en place des actions de conservation adaptées aux menaces locales.

L’implication des principaux acteurs du territoire (citoyens, élus, techniciens municipaux …) dans la mise en place de ces actions est indispensable et passe par un travail sans cesse renouvelé d’information, de pédagogie et de sensibilisation.

Sur les 20 communes du territoire du PNR de la Narbonnaise en Méditerranée, Aude Nature s’engage donc à faire un état des lieux de la situation de nos 2 espèces hirondelles, créer un réseau de sentinelles, sensibiliser les acteurs clé du territoire et mettre en place les premières actions de conservation en faveur des hirondelles.

Hirondelles de fenêtre © Eric Czyz

Europe – France
Association de sauvetage du littoral des Orpellières : Sauvegarde de la biodiversité du littoral Biterrois (2022)

Née en 2017, l’Association de Sauvegarde du Littoral des Orpellières a pour ambition de faire connaître à toutes formes de publics (politique, scolaire, touristique) la haute valeur patrimoniale et fonctionnelle des sites naturels du littoral biterrois. Ces milieux sont principalement constitués de zones humides et abritent aujourd’hui près de 85 % de la biodiversité de l’Hérault.

Ils méritent à ce titre une grande vigilance et une réelle implication des acteurs de l’environnement. Pour ce faire, l’association a choisi de mettre en valeur la biodiversité de ces sites à travers des actions de sensibilisation (communication, animations, éco-patrouilles) mais également de suivi d’espèces (comptages, suivi d’espèces à fort enjeu).

Pour l’instant, ces actions sont concentrées principalement sur les communes de Sérignan et Sérignan-plage, Portiragne et Portiragne-plage ainsi que Valras-plage.

Deux espèces d’oiseaux en particulier sont emblématiques car elles illustrent bien les menaces que le tourisme littoral de masse peut faire peser sur notre biodiversité : la Sterne naine et le Gravelot à collier interrompu. Ces oiseaux se reproduisent sur nos plages et sont classés tous les deux EN DANGER par l’UICN dans les départements du Languedoc-Roussillon.

Par leur petite taille et leur discrétion ils passent facilement inaperçus. Au printemps lors de la saison de reproduction, ils affectionnent les zones de plage parsemées de graviers, de débris de coquillage ou de végétation rase. Au sein de ces habitats, ils forment des colonies plus ou moins importantes qui nichent à même le sol, souvent sur les hauts de plage, les exposant d’autant plus aux dérangements potentiels voire à destruction involontaire des œufs.

Le nid est en effet une simple dépression où les œufs sont déposés et couvés pendant environ 3 semaines, entre mai et juillet.

L’association « Les Orpellières » s’engage donc à agir sur les plages du biterrois entre avril et septembre 2022 : localisation et suivi des colonies de sternes et de gravelots, protection des nichées par la mise en place d’un balisage temporaire et sensibilisation des usagers du littoral (maraudage d’écopatrouilles, animations, panneaux, expositions et conférences).

Gravelot à collier interrompu – © Aurélien Audevard

Europe – France
Fédération Aude Claire : Sensibilisation et inventaire des hétérocères de l’Aude (2021)

La Réserve Africaine de Sigean souhaite encourager Aude Claire dans sa démarche et finance la mise en place d’actions d’inventaires et d’animations nocturnes sous forme d’inventaires participatifs permettant à la fois de mener des études naturalistes avec des spécialistes et de sensibiliser les populations. Ces actions auront lieu en 2021 dans 8 communes du département de l’Aude.

Plus d’informations sur https://www.audeclaire.org/

La Fédération Aude Claire est une association loi 1901, née en 1993 de la volonté d’associations souhaitant unir leurs compétences pour une meilleure gestion et une mise en valeur des milieux aquatiques. Elle œuvre pour la protection et la gestion des milieux naturels en général, ainsi que des espèces biologiques qui leur sont associées. Les principaux objectifs d’Aude Claire sont de contribuer à la connaissance des espaces naturels et des espèces biologiques présents sur son territoire d’action.

Elle met en œuvre une politique de protection des espaces naturels remarquables. La Fédération contribue à la gestion de sites mais aussi informe et sensibilise le public. Son territoire d’actions est constitué par les départements du bassin versant du fleuve Aude soit l’Ariège, l’Aude, la Haute-Garonne, l’Hérault, les Pyrénées-Orientales et le Tarn.

Parce qu’il serait incohérent de ne s’intéresser qu’aux groupes faunistiques et floristiques qui tiennent le devant de la scène médiatique (oiseaux, grands mammifères, orchidées …), Aude Claire propose de mettre en lumière un groupe plus discret mais qui joue plusieurs rôles importants dans les écosystèmes : les papillons de nuits (« hétérocères »).

A l’état de chenille, comme à celui d’adultes, ils représentent une biomasse importante et le rôle trophique qu’ils assurent est essentiel au maintien de nombreuses espèces nocturnes, à commencer par les chauve-souris et certains oiseaux. A l’inverse des 176 espèces de papillons de jour de l’Aude, assez bien connus, étudiés et pris en compte dans la plupart des études naturalistes, les 3 à 4000 (!!) espèces locales de papillons de nuits sont très mal connues et largement sous-prospectées.

Grand Paon de Nuit (Saturnia pyri)

Europe – France
Association du Refuge des Tortues (A.R.T.) : Station d’élevage de l’émyde lépreuse (2021)

Basée en Haute-Garonne, l’Association du Refuge des Tortues (A.R.T.) a pour objet la gestion d’un centre d’accueil pour tortues aquatiques et terrestres, indigènes et exogènes, confiées soit par des particuliers soit par l’administration.

Elle œuvre également à la sensibilisation du public à la préservation de la biodiversité en général et des tortues en particulier.

Dans le cadre de ses objectifs, l’Association du Refuge des Tortues a décidé de créer une station d’élevage destinée à promouvoir la sauvegarde de l’Émyde lépreuse (Mauremys leprosa), la plus localisée de nos deux tortues aquatiques autochtones puisqu’on ne la trouve plus que dans le département des Pyrénées Orientales.

Cette station permettra de reproduire l’Émyde lépreuse pour ensuite renforcer des populations existantes ou réintroduire l’espèce dans des zones où elle a disparu. L’ensemble de ces actions de réintroduction se feront dans les départements de l’Aude, de l’Hérault et des Pyrénées-Orientales, sous l’autorité du Conservatoire d’Espaces Naturels (CEN) d’Occitanie, coordinateur du Plan National d’Actions dont cette espèce bénéficie.

Plus d’infos sur https://lerefugedestortues.fr/.

Émyde lépreuse (Mauremys leprosa) – © Pierre Fita

Europe – France
ADENA : Mobilisation autour des espèces végétales exotiques envahissantes (2021)

L’ADENA est une association de préservation et de sensibilisation à la nature, experte en zones humides littorales méditerranéennes. A la croisée du Bassin de Thau et de la Vallée de l’Hérault, elle est située sur la commune d’Agde, en Région Occitanie. L’ADENA a ancré son action locale autour de la Réserve naturelle nationale du Bagnas (Hérault) dont elle est gestionnaire depuis sa création en 1983.

La réserve est née d’une mobilisation citoyenne souhaitant préserver cette zone humide remarquable de l’urbanisation. Ainsi, depuis près de 40 ans, l’ADENA protège, anime et gère la réserve, en concertation avec les acteurs locaux.

Aujourd’hui, l’expertise scientifique et pédagogique de l’ADENA s’étend sur un territoire élargi aux espaces connectés du Bagnas. Elle œuvre activement dans les projets liés à la préservation des zones humides et travaille en partenariat avec les réseaux scientifiques, naturalistes et d’Éducation à l’environnement (EEDD) locaux et nationaux.

Une espèce exotique envahissante (EEE) est une espèce introduite par l’homme en dehors de son aire de répartition naturelle (volontairement ou fortuitement) et dont l’implantation et la propagation menacent les écosystèmes, les habitats ou les espèces indigènes avec des conséquences écologiques et/ou économiques et/ou sanitaires négatives.

Après la destruction des habitats et la surexploitation (chasse, pêche, braconnage), il s’agit de la 3ème grande cause mondiale de disparition des espèces menacées. Sur certains territoires insulaires il s’agit même de la 1ère cause. Les zones humides sont particulièrement vulnérables face aux EEE car il s’agit de corridors biologiques présentant une large gamme d’habitats différents soumis à des perturbations naturelles fréquentes favorables à l’installation et à l’expansion des espèces envahissantes.

Le littoral méditerranéen ne fait pas exception et de nombreuses espèces végétales exotiques envahissantes (EVEE) y sont installées. L’ADENA et différents acteurs institutionnels ont mis en place une réflexion globale sur la gestion de ces EVEE à l’échelle du bassin versant de l’étang de Thau. La Réserve Africaine de Sigean apporte son soutien dans le financement de cette action en 2021 et espère pouvoir s’en inspirer dans le cadre de la gestion responsable des terrains dont elle est propriétaire.

Plus d’infos sur : https://www.adena-bagnas.fr/.

Cours d’eau envahi de jussie

Europe – France
Fédération Aude Claire : Sensibilisation à la biodiversité ordinaire (2020)

Les petites communes rurales sont souvent des refuges riches en biodiversité ordinaire : petits jardins, murets, points d’eau, haies, talus … abritent une foule de plantes et d’animaux.

Malheureusement certaines pratiques modernes de gestion des espaces verts, qu’ils soient publics ou privés, ont des conséquences néfastes sur la faune et sur la flore.

Quelques aménagements et un peu de pédagogie auprès des propriétaires ou des agents communaux permettraient de retrouver ou d’assurer la pérennité de cette abondance de vie.

C’est la raison pour laquelle la Fédération Aude Claire, basée à Limoux, se propose d’accompagner 7 communes de la haute vallée de l’Aude dans la mise en place de pratiques vertueuses pour la biodiversité : mise en place de nichoirs et de gîtes pour les oiseaux, les insectes, les reptiles et les chauve-souris, création ou préservation de prairies fleuries, fauche tardive des bords de route, actions de sensibilisation et de valorisation auprès des habitants par le biais de visites guidées, de conférences et de supports pédagogiques. L’accompagnement des communes se fera par l’établissement d’une convention avec les élus locaux.

Pour cette action de sensibilisation à la biodiversité ordinaire, une somme de 15 000 euros est attribuée à la Fédération Aude Claire.

Lézard catalan- B.Leroux

Europe – France
LPO de l’Aude : Projet “Hirondelles” (2020)

Après avoir fait le triste constat de la complète disparition des hirondelles dans certaines villes de l’Aude, la Ligue de Protection des Oiseaux de l’Aude initie un projet de protection des populations de cet oiseau familier.

Une des causes du déclin est la destruction des nids lors des travaux de réfection de façade ou de rénovation des bâtiments. La LPO de l’Aude lance donc une campagne de suivi des populations d’hirondelles et de sensibilisation des propriétaires des bâtiments occupés par ces oiseaux dans les agglomérations du département (Carcassonne, Narbonne, Montredon …).

Une somme de 5 000 euros est attribuée à la LPO de l’Aude pour le lancement du projet « hirondelles ».

Hirondelle de fenêtre – M. Fernandez

Europe – France
Groupe Chiroptères du Languedoc Roussillon : Plan d’action “Grande Noctule” (2020)

Malgré la densité de notre maillage naturaliste et scientifique, il reste encore en France des espèces dont on ne connait pratiquement rien. C’est le cas de la Grande Noctule, notre plus grande chauve-souris, la seule qui soit carnivore à certaines périodes de l’année : elle est en effet réputée pour capturer des petits oiseaux à haute altitude lors des migrations printanières et automnales !

C’est une espèce présente dans la moitié sud de la France dont on ne sait presque rien sur la répartition, le statut, les tendances, la phénologie, la sensibilité aux parcs éoliens ou à la gestion forestière. Elle est en effet dépendante des vieilles forêts peuplées d’arbres sénescents et creux dans lesquels elle s’abrite en journée.

Elle est classée comme Quasi-Menacée par l’UICN mais son statut français n’a pu être établi faute de connaissances. Il est donc impossible de mettre en place des mesures de protection tant que l’on n’en sait pas plus sur sa biologie !

Un plan régional d’action a donc été lancé pour la période 2019-2021 sur l’ensemble du Massif Central. Le Groupe Chiroptères Languedoc-Roussillon s’est engagé à participer à ce programme sur son territoire : Montagne noire, Haut-Languedoc, Causses et gorges de l’Hérault.

Les objectifs de ce plan d’action sont d’identifier les aires de répartition, d’évaluer les enjeux de sensibilité et de communiquer sur les actions à entreprendre pour la conservation de la Grande Noctule.

Pour permettre au Groupe Chiroptères Languedoc Roussillon de démarrer ce programme ambitieux, une somme de 25 000 euros leur est attribuée.

Grande Noctule – L.Arthur

Europe – France
LPO 34 : Soutien financier au Centre de soins de Villeveyrac (2018/2022)

Depuis plusieurs années, le centre de soin de la LPO34 souffre de la quasi-absence de financements publics et d’une insuffisance de financements privés malgré une activité d’intérêt général répondant à un besoin croissant. A bout de souffle, cette situation l’a conduit en 2018 à engager une campagne médiatique, un appel à générosité auprès des privés et un travail de démarchage des collectivités et institutions publiques afin de répondre à l’urgence d’équilibrer ses finances à court terme, mais aussi de façon pérenne.

C’est dans ce cadre que la Réserve Africaine de Sigean, sensible à cette activité d’intérêt général et ses difficultés financières, a souhaité soutenir financièrement le centre de soin de la LPO 34.

La LPO 34 ( Ligue pour la Protection des Oiseaux – Hérault):

La LPO34 est une association loi 1901 reconnue d’intérêt général. Elle a fondé son centre régional de sauvegarde de la faune sauvage en 2012. Son objectif premier est la remise dans la nature, après soins et sans dépendance à l’homme, d’animaux sauvages recueillis en détresse (blessés, affaiblis, malades, etc.), qu’ils soient communs ou patrimoniaux.

Depuis son ouverture, il a accueilli plus de 12 500 animaux, dont 2 833 en 2017 avec une grande majorité d’oiseaux, mais aussi des petits mammifères. Il a aussi la capacité d’accueillir deux espèces de tortues autochtones.

Il contribue également à la connaissance sur la faune sauvage, en répertoriant des informations sur les animaux accueillis (espèces, âge, sexe, lieu de découverte, cause d’accueil, biométrie, génétique, etc), permettant d’alimenter les données naturalistes, scientifiques, mais aussi de mettre en place des actions préventives, voire curatives, pour éviter les sources de mortalité notamment anthropiques.

Le baguage et/ou l’équipement de balises satellitaires de certains animaux relâchés dans leur milieu naturel permettent aussi de fournir des renseignements ultérieurs quant à la longévité et la chorologie des oiseaux.

Associé au réseau SAGIR, le centre de sauvegarde est également un outil de premier plan dans le dispositif de surveillance épidémiologique sur les espèces sauvages du territoire de l’Occitanie.

De par sa vocation, le centre de sauvegarde s’inscrit également comme un dispositif majeur de prévention et de prise en charge des situations de crise liées aux pollutions terrestres et/ou marines.

Pour accomplir ses missions, grâce à son équipe salariée, le centre de soins forme les bénévoles, stagiaires, services civiques mais aussi les professionnels (pompiers, services techniques, collectivités, etc.) à la capture et à la manipulation des animaux sauvages, à la prévention des risques sanitaires ainsi qu’aux premiers gestes de secours.

Enfin le centre de sauvegarde engage un travail de fond quotidien dans la médiation sur la faune sauvage auprès des citoyens. Pour exemple en 2017 c’est 5 667 appels qui ont concerné cette activité dont l’objectif est de répondre aux questions des citoyens (par exemple : « attaque » de goélands, chauve-souris sous la toiture, fientes d’étourneaux, essaims divaguant, etc.,) parfois dans une situation de crise, quant à leur cohabitation avec la faune sauvage. Cette activité d’intérêt général, par une approche pédagogique basée sur l’écoute, favorise la résolution de conflits et l’acceptation de la faune sauvage parfois même au sein du bâti de résidence. Elle s’inscrit comme un trait d’union entre les différents acteurs concernés par la gestion de ces situations en relayant lorsque nécessaires les réponses vers ces acteurs (collectivités, police de la nature, autorités environnementales, association de protection de la nature, bureau d’études, etc.).

Plus d’infos : https://herault.lpo.fr/centre-de-sauvegarde/

Europe – Espagne
Junta de Andalucia : Réintroduction de l’Ibis chauve (Geronticus Eremita) sur le littoral Andalou (2018)

Avec sa calvitie précoce et son plumage sombre l’Ibis chauve (Geronticus eremita) n’est sans doute pas le plus bel oiseau de la terre. Mais avec une population sauvage de 116 couples (en 2015) c’est certainement l’un des plus rares ! C’est la raison pour laquelle l’Espagne et les parcs animaliers européens se mobilisent pour sauver cette espèce de l’extinction.

L’Ibis chauve vivait autrefois sur tout le pourtour méditerranéen. Cet échassier insectivore des steppes arides nichait en petites colonies installées dans les falaises littorales ou dans les vallées encaissées. Ces colonies ont disparu les unes après les autres et il n’en reste aujourd’hui plus que 4, toutes installées sur la côte atlantique marocaine. Les raisons du déclin de l’Ibis chauve sont multiples, avec en tête la conversion de pâturages extensifs en cultures céréalières ou maraîchères, l’utilisation intensive de pesticides par l’agriculture conventionnelle, l’urbanisation des sites de nidification et enfin le braconnage sur les zones d’hivernage ou le trajet migratoire.

En captivité par contre cette espèce se porte bien puisqu’on estime qu’il y en a plus de 1200 dans les volières des différents parcs animaliers européens. Il était donc naturel que des actions de réintroduction voient le jour et c’est dans ce contexte qu’est né le Proyecto Eremita !

Proyecto Eremita

Le zoo de Jerez de la Frontera, avec l’appui du gouvernement espagnol et d’un comité européen d’experts, a développé un programme de réintroduction de l’Ibis chauve dans le comté de la Janda, dans l’extrême sud de l’Espagne. Il y avait disparu depuis plus de 400 ans ! Les sites retenus pour le projet répondent aux besoins physiologiques de cet oiseau et sont semblables aux biotopes retrouvés sur le littoral atlantique marocain, où vivent les derniers Ibis chauves sauvages. Bien que ces sites soient relativement préservés des menaces et des risques habituels que rencontrent l’espèce, en particulier le braconnage, les oiseaux relâchés restent malgré tout sous la surveillance constante d’une équipe espagnole. De très nombreuses actions de sensibilisation auprès des populations locales ont été menées avant de procéder aux lâchers d’oiseaux nés en captivité et le projet a été adopté avec enthousiasme par les andalous. Aujourd’hui l’Andalousie héberge une centaine d’Ibis chauves, la plupart issus de réintroduction mais déjà certains sont nés en milieu naturel ! Les lâchers d’ibis nés en captivité ont lieu en janvier, après quelques mois passés en volière d’acclimatation. Ils prendront fin en Andalousie dès que les effectifs de l’espèce y seront stables ou en augmentation. D’autres projets de réintroduction sont en cours ou à l’étude, notamment en Autriche, en Italie et en Algérie.

La Réserve Africaine de Sigean a fourni 15 Ibis chauves à ce projet en 2017 et financé l’achat de 8 balises GPS/GSM qui permettent de suivre les déplacements des oiseaux relâchés afin de mieux identifier les habitats qu’ils fréquentent.

Plus d’infos : http://www.juntadeandalucia.es/medioambiente/site/portalweb/menuitem.7e1cf46ddf59bb227a9ebe205510e1ca/?vgnextoid=a27236ae9bc24010VgnVCM1000000624e50aRCRD&vgnextchannel=28416a33390f4310VgnVCM1000001325e50aRCRD&lr=lang_es

Grande Noctule – L.Arthur